République tchèqueRapports aux organes de surveillanceComité pour l'élimination de la discrimination raciale Le Comité a examiné le cinquième rapport périodique de la République tchèque (CERD/C/419/Add.1, mai 2003) à sa session d'août 2003. Le rapport, préparé par le Gouvernement, contient des données démographiques de même que des informations sur, entre autres : la législation visant à protéger de la discrimination raciale; le Conseil des affaires touchant la communauté rom; le Conseil des droits de l'homme; le Conseil des minorités nationales; l'interdiction de la discrimination raciale et de l'apartheid; mesures visant à combattre les manifestations de haine et de violence à l'encontre des groupes raciaux ou ethniques; le droit à l'égalité de traitement devant les tribunaux; le droit à la liberté et à la sûreté de la personne; garanties concernant les droits politiques (droit de prendre part aux affaires publiques, de voter, d'être élu); le droit à la liberté de circuler, à la citoyenneté, au mariage, au libre choix de son conjoint, à la propriété; la liberté de pensée, de conscience et de religion; le droit à la liberté d'opinion et d'expression; le droit de réunion et d'association; les garanties en matière de droits économiques, sociaux et culturels (emploi, syndicats, logement, santé publique, soins de santé, sécurité sociale et services sociaux, éducation et formation, participation aux activités culturelles sur un pied d'égalité, accès aux lieux publics); protection contre les actes de discrimination raciale; mesures en vue de promouvoir l'éducation en matière de lutte contre la discrimination raciale. Dans ses observations finales (CERD/C/63/CO/4), le Comité note avec satisfaction ce qui suit : l'amendement à l'article 10 de la Constitution aux termes duquel les traités internationaux ratifiés sont directement applicables et priment sur les normes de droit interne; les efforts d'ordre législatif en vue de donner effet aux dispositions de la Convention, en particulier dans le domaine de la protection des minorités nationales, par l'amendement apporté au Code pénal en 2002 et par les amendements au Code de procédure civile transférant la charge de la preuve de la victime à l'auteur présumé de l'acte incriminé; l'existence d'un certain nombre d'organes consultatifs gouvernementaux qui s'occupent des droits de l'homme, en particulier des droits des minorités nationales, en collaboration avec la société civile en particulier: le Conseil du Gouvernement de la République tchèque pour les affaires de la communauté rom, le Conseil des droits de l'homme du Gouvernement de la République tchèque et le Conseil gouvernemental des minorités nationales; les mesures, stratégies et programmes concrets que l'État partie a adoptés en vue d'améliorer la situation des Roms et d'autres groupes marginalisés, dont les réfugiés; les efforts entrepris par le Gouvernement en vue d'élaborer une loi d'ensemble contre la discrimination; les travaux en cours devant aboutir à une nouvelle loi sur l'aide juridique appelée à faciliter l'accès des victimes de la discrimination à la justice; les campagnes contre le racisme menées annuellement en direction d'une large frange de la population; les nombreuses autres initiatives de l'État tendant à combattre les attitudes et pratiques discriminatoires. Les principales préoccupations du Comité sont les suivantes : les difficultés auxquelles se heurte les efforts en vue d'élaborer une loi d'ensemble contre la discrimination; la poursuite des actes de violence à motivation raciale et d'incitation à la haine ainsi que par la persistance de l'intolérance et d'une discrimination de fait, en particulier à l'égard de la minorité rom; le fait que n'ait été déclaré punissable que la participation active à des organisations incitant à la discrimination raciale et la promouvant; les allégations faisant état de mauvais traitements à motivation raciale, d'une protection inefficace et d'une discrimination à l'égard des Roms de la part d'agents chargés de l'application des lois, en particulier de policiers; le fait que les allégations portant sur des abus de la part d'agents chargés de l'application des lois ne faisaient pas toujours l'objet d'investigations rapides et impartiales; le taux anormalement élevé du chômage des Roms; les informations signalant la pratique de l'usure et ses conséquences économiques et sociales défavorables pour les Roms; les expulsions domiciliaires ou les menaces d'expulsion auxquelles seraient confrontées de nombreuses familles roms; le placement d'une proportion anormalement élevée d'enfants roms dans des «écoles spéciales»; les indications selon lesquelles dans les affaires pénales les juges hésitent à conclure à la motivation raciale des délits sur lesquels ils ont à se prononcer; l'absence de renseignements sur des affaires précises de victimes de discrimination ayant obtenu une réparation adéquate; la persistance des attitudes négatives à l'égard des minorités et des réfugiés chez les agents publics, les médias et le grand public; le fait que les membres de l'appareil judiciaire, contrairement aux policiers, ne semblent pas être la cible d'activités de sensibilisation et d'éducation. Le Comité recommande au Gouvernement, entre autres :
Comité des droits de l'enfant À sa réunion de janvier 2003, le Comité a examiné le deuxième rapport périodique de la République tchèque (CRC/C/83/Add.4, juin 2002). Ce rapport, préparé par le Gouvernement, porte sur la période allant de 1995 à 1999. Il contient des renseignements sur les sujets suivants, entre autres : la diffusion de la Convention; l'enseignement des droits de l'homme; la définition de l'enfant; le droit d'être exempt de discrimination; l'intérêt supérieur de l'enfant; le droit à la vie, à la survie et au développement; le respect des opinions de l'enfant; le droit au nom et à la nationalité; la préservation de l'identité; la liberté d'expression, de pensée, de conscience et de religion; la liberté d'association et de réunion pacifique; la protection de la vie privée; l'accès à l'information appropriée; le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; l'orientation parentale et la responsabilité des parents; la séparation d'avec les parents et la réunification familiale; les déplacements et non-retours illicites; le recouvrement de la pension alimentaire de l'enfant; les enfants privés de leur milieu familial; l'adoption et l'examen périodique du placement; la brutalité et la négligence; les droits des enfants handicapés; la santé et les services médicaux; la sécurité sociale et les services et établissements de garde d'enfants; le niveau de vie; le droit à l'éducation, y compris la formation et l'orientation professionnelles; le droit aux loisirs, activités récréatives et culturelles; les droits des enfants en situation d'urgence (p. ex. enfants réfugiés et enfants touchés par des conflits armés); l'administration de la justice pour mineurs; les enfants exploités (p. ex. le travail des enfants, l'abus des drogues, l'exploitation et les violences sexuelles; la vente, la traite et l'enlèvement d'enfants); les enfants appartenant à une minorité ou à un groupe autochtone. En octobre 2002, le Comité a adressé au Gouvernement tchèque une liste des points à traiter en prévision de l'examen du deuxième rapport périodique (CRC/C/Q/CZE/2). Ces points avaient trait, entre autres, aux questions suivantes : le nombre et la proportion d'enfants de moins de 18 ans, et d'enfants appartenant à des groupes minoritaires; les crédits destinés à l'enfance; les enfants séparés de leurs parents; les enfants handicapés; la maltraitance à enfant; les taux de scolarisation et de réussite; la santé des adolescents; les jeunes aux prises avec la loi; les enfants victimes d'exploitation sexuelle; le travail des enfants; les enfants de la rue; les châtiments corporels; la dégradation de l'environnement; la réduction de la pauvreté; les mécanismes indépendants mis en place pour le suivi de la mise en œuvre de la Convention; les systèmes et procédures de collecte de données; la formation et l'information sur la Convention; la discrimination; la politique familiale; les systèmes de soins de remplacement; les services de santé; le VIH/sida; la réunification des familles. En réponse aux demandes d'information du Comité, le Gouvernement a présenté un document supplémentaire (CRC/C/RESP/23) qui contient des renseignements sur les questions suivantes, entre autres : les mineurs de moins de 18 ans; les taux de mortalité; les projets sociaux en vertu des programmes de prévention du crime; les affectations budgétaires à l'éducation; les enfants en conflit avec la loi; les enfants en famille d'accueil; les soins aux enfants avant l'adoption; les enfants handicapés; les cas signalés de maltraitance à enfant; les écoles pour enfants ayant des besoins spéciaux; la vaccination des enfants; la création du poste de protecteur du citoyen; l'Institut d'information et de statistiques médicales. Dans ses observations finales (CRC/C/15/Add.201), le Comité accueille avec satisfaction les faits nouveaux suivants, entre autres : les modifications apportées à la législation existante et l'adoption de nouveaux textes visant notamment à renforcer la protection des enfants contre la traite et l'exploitation sexuelle à des fins commerciales, et l'intégration dans les écoles ordinaires des enfants ayant des besoins spéciaux; un très bon niveau de protection maternelle, y compris un système satisfaisant de congé maternité, et des excellents indicateurs concernant la santé, pour ce qui est en particulier de la mortalité infantile, de la mortalité des moins de cinq ans et de la couverture vaccinale; la ratification de la Convention de La Haye de 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale et de la Convention no 182 de l'Organisation internationale du Travail concernant les pires formes de travail des enfants. Pour ce qui est des facteurs et difficultés entravant la mise en œuvre de la Convention, le Comité note ce qui suit : la persistance des problèmes socio-économiques liés au passage à l'économie de marché, dont la dégradation des conditions de vie et le chômage; la persistance également de conventions sociales qui entravent l'adoption de nouvelles lois et nuisent aux dispositions visant à mettre en œuvre la Convention déjà prévues dans la législation et la pratique existantes; les graves inondations de 2002, dont les incidences sociales, économiques et environnementales se sont fait particulièrement sentir sur les enfants des groupes vulnérables. Le Comité note avec satisfaction les faits nouveaux suivants, entre autres : la création d'un comité chargé des droits de l'enfant, qui a été mis en place au sein du Conseil pour les droits de l'homme; la nomination du Défenseur public des droits en 2000; l'adoption de mesures pour faire connaître les droits découlant des principes et des dispositions de la Convention; le transfert aux bureaux régionaux de tous les pouvoirs décisionnels concernant l'accréditation des ONG en tant que prestataires de services afin d'appuyer davantage ce secteur; le renforcement des relations et de la coopération entre les pouvoirs publics et la société civile; l'amendement apporté à l'article 216 b) du Code pénal, en vue de supprimer de la définition de l'enfant (personne âgée de moins de 18 ans) l'expression «à moins que cette personne ait atteint plus tôt l'âge de la majorité»; la publication par le Ministère de l'éducation, de la jeunesse et des sports d'une instruction sur l'éducation visant à prévenir le racisme, la xénophobie et l'intolérance; les nombreuses mesures prises pour lutter contre la discrimination en matière d'éducation dirigée contre les enfants appartenant à la minorité rom, ainsi que l'adoption d'une loi interdisant la discrimination en matière d'emploi (loi no 167/1999 Coll.); l'inclusion du principe «de l'intérêt et du bien-être» de l'enfant dans la loi sur la famille et la loi sur la protection sociale et juridique de l'enfant. Le Comité accueille avec satisfaction ce qui suit : les taux de mortalité infantile en diminution; les amendements apportés aux codes et lois en ce qui concerne la réglementation du respect pour l'opinion de l'enfant; l'amendement à la loi sur la nationalité adopté en septembre 1999 en vue de résoudre les problèmes d'apatridie, qui pénalisaient tout particulièrement la population rom, y compris les enfants; les mesures prises pour accroître la protection de l'enfant contre diverses formes de mauvais traitements et de négligence, y compris les violences sexuelles, comme la modification de la loi relative aux infractions (loi no 360/1999 Coll.); la Déclaration de politique générale concernant les mesures à prendre dans le domaine de la protection de l'enfant et de la famille et de l'élaboration d'un programme national d'aide aux familles ayant des enfants à charge; l'adoption en 2002 de la loi sur le traitement en institution (EPS 16); la politique de prise en charge hors institution; le plan d'action national pour l'égalisation des chances des personnes handicapées et le nombre croissant d'enfants handicapés qui fréquentent les écoles ordinaires; l'adoption en 1995 de nouvelles mesures d'aide sociale, sous forme d'allocations au titre de la loi no 117/1995 Coll. régissant les contributions et prestations sociales; l'application de la Stratégie d'élimination de la pauvreté et de l'exclusion sociale; les efforts déployés pour renforcer l'éducation postsecondaire en la rendant plus accessible, garantir l'éducation des groupes minoritaires et intégrer les enfants handicapés dans le circuit éducatif traditionnel; la création, sur l'initiative de la population rom, d'une école secondaire pour les enfants de cette communauté. Le Comité note également ce qui suit : l'augmentation graduelle du nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile; les efforts déployés pour pourvoir aux besoins particuliers de ces personnes, et pour enregistrer systématiquement, depuis 1998, les données concernant les mineurs non accompagnés; la ratification de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie et l'intention du Gouvernement de ratifier la Convention de 1954 relative au statut des apatrides; la coopération menée avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) pour établir un projet de loi sur le placement familial qui définira les modalités relatives à l'éducation et à l'hébergement des étrangers qui sont également des mineurs non accompagnés; la création en 2002, par la République tchèque, l'Allemagne et la Pologne, d'un groupe trilatéral de travail chargé d'examiner, notamment, le problème de la traite des personnes, en particulier l'exploitation sexuelle des enfants aux fins de la prostitution; les programmes d'aide sociale, de prévention et de réinsertion destinés aux victimes de l'exploitation sexuelle; l'adoption en juillet 2000 du Plan d'action national de lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales et les modifications apportées en 2002 au Code pénal et au Code de procédure pénale; l'annonce d'un projet de loi sur la réforme du système de justice pour mineurs sera prochainement soumis au Parlement; l'application de stratégies visant à promouvoir le droit des enfants roms d'avoir accès aux services de santé et à l'éducation; la participation d'ONG roms à la promotion des droits des enfants de leur communauté. Le Comité exprime les préoccupations suivantes, entre autres : le Gouvernement n'a pas suffisamment donné suite à certaines des recommandations formulées dans ses précédentes observations finales (CRC/C/15/Add.81), notamment celles concernant la réserve émise à l'égard du paragraphe 1 de l'article 7 de la Convention, l'élaboration d'une politique globale de l'enfance, l'organisation de campagnes de sensibilisation visant à limiter les pratiques discriminatoires dirigées contre la population rom, enfin, la refonte du système de justice pour mineurs. Le Comité fait également part de ses inquiétudes au sujet des questions suivantes : la lenteur de la réforme législative nécessaire pour rendre toutes les lois entièrement compatibles avec la Convention; le manque de financement concernant la mise en œuvre de cette législation; l'absence de mécanisme dûment mandaté et doté de ressources suffisantes pour coordonner toutes les questions relatives à l'application de la Convention; l'inexistence d'un plan d'action national global reposant sur la notion de droits pour appliquer l'ensemble des principes et dispositions de la Convention; la restriction du mandat du Défenseur à la protection des particuliers contre les décisions ou l'inaction des pouvoirs publics. Le Comité exprime également les préoccupations suivantes, entre autres : l'absence de renseignements adéquats sur les crédits budgétaires alloués par l'État et les collectivités régionales et locales pour financer les ressources techniques et humaines nécessaires à la mise en œuvre les droits de l'enfant; le caractère insuffisant de la collecte des données par les différents ministères, et leur ventilation pour tous les domaines visés par la Convention (groupes vulnérables et défavorisés, par exemple); les données relatives aux enfants, qui ne sont pas correctement utilisées pour évaluer les progrès accomplis et pour appuyer ainsi la formulation de politiques concernant les droits de l'enfant; la connaissance insuffisante de la Convention qu'ont les responsables politiques et tous les groupes de professionnels travaillant avec et pour les enfants, ainsi que les enfants, leurs parents et le grand public; l'abaissement de l'âge de la responsabilité pénale dans les débats en cours sur la réforme du système de justice pour mineurs; l'intégration à toutes les lois pertinentes des dispositions relatives à la non-discrimination de la Convention; la persistance de la discrimination de fait exercée contre les minorités, en particulier les Roms et d'autres groupes vulnérables; le fait que le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant en tant que considération primordiale ne soit pas encore insuffisamment défini ni pris en compte dans toutes les dispositions législatives, mesures de justice et politiques intéressant les enfants. En outre, le Comité fait état des préoccupations suivantes, entre autres : le taux élevé d'accidents (blessures, empoisonnement et accidents de la circulation); le taux de suicide relativement élevé malgré une tendance à la baisse; le fait que le principe de la participation de l'enfant dans d'autres domaines, notamment à l'école et dans les institutions, ne soit pas réglementé par la législation ou soit insuffisamment mis en pratique; les mauvais traitements et sévices dont les enfants sont victimes dans leur environnement familial, à l'école et dans d'autres institutions, ainsi que de la part d'agents de l'État dans la rue et dans les lieux de détention, en particulier dans le cadre d'une forme de justice populaire rendue en cas de vol présumé, par exemple; la vulnérabilité de certains groupes d'enfants, comme les Roms, face à ce phénomène, et le fait qu'une très faible proportion de cas d'abus et de négligence présumés fait l'objet d'une enquête; l'absence de système de services intégré; l'absence de disposition législative précise qui condamnerait la violence familiale; l'absence de texte interdisant explicitement les châtiments corporels; le caractère insuffisant de l'aide et des conseils prodigués aux parents pour ce qui est de leurs responsabilités d'élever leur enfant et d'en assurer l'éducation et le développement. Le Comité mentionne de plus les sujets de préoccupation suivants, entre autres : la loi de 2002 sur le traitement en institution ne s'applique pas à tous les droits visés par la Convention; un tribunal peut ordonner le placement d'un mineur de moins de 15 ans en maison de redressement (mesure préventive), ce qui signifie dans la pratique que l'enfant sera placé dans la même institution que les jeunes délinquants; on constate l'augmentation du nombre croissant d'enfants placés en institutions en application d'une mesure conservatoire; l'aide aux jeunes en difficulté prend souvent la forme d'une prise en charge en institution et un nombre excessivement élevé d'enfants font l'objet d'une mesure de placement; il n'existe pas de règles relatives à l'examen des placements; la situation économique actuelle du secteur de la santé ne permette pas d'assurer des visites de médecine préventive obligatoires pour les enfants; on n'a pas effectué des recherches plus approfondies sur les effets éventuels de la pollution sur la santé des enfants; les mesures prises pour garantir une vie décente aux personnes handicapées, notamment les malades mentaux, sont insuffisantes; on relève un nombre élevé de grossesses et d'avortements chez les adolescentes; le processus de restructuration et de privatisation a des effets préjudiciables sur l'exercice des droits économiques, sociaux et culturels; la mise en œuvre de la réforme du système éducatif reste insuffisante et il n'existe pas de système de formation en cours d'emploi des maîtres; les enfants roms continuent à être sur-représentés dans les écoles dites «spéciales», et la discrimination en matière d'accès à l'éducation qui vise les migrants en situation irrégulière et les déboutés du droit d'asile; tous les demandeurs d'asile ne bénéficient pas d'une protection et de soins spéciaux, en particulier les jeunes de 15 à 18 ans; les enfants de moins de 15 ans peuvent être placés dans des établissements de diagnostic qui ne sont pas équipés pour prodiguer les soins dont ces enfants ont particulièrement besoin; les enfants peuvent être placés pendant de longues périodes dans des établissements de détention destinés aux étrangers; l'obligation de fréquenter l'école n'est pas appliquée. Le Comité note avec préoccupation les problèmes suivants, entre autres : le Gouvernement n'a pas ratifié la Convention no 138 de l'OIT concernant l'âge minimum d'admission à l'emploi; il n'existe pas de programmes ou d'activités de prévention et de protection des enfants contre l'exploitation économique; de nombreux enfants, avant l'âge de 15 ans et parfois dès l'age de sept ans, sont affectés aux travaux agricoles ou domestiques, ou encore, ils travaillent comme mannequin; les informations faisant état de cas de plus en plus nombreux d'abus sexuels d'enfants et le faible taux de signalisation de ces infractions; il n'y a pas de système global de protection et d'assistance par des professionnels qualifiés visant tous les enfants victimes d'abus sexuels et d'exploitation sexuelle; à ce jour, le Gouvernement n'a pas ratifié le Protocole facultatif à la Convention concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants; le nombre d'enfants de la rue est en augmentation - ils sont exposés, notamment, aux abus sexuels, à la violence, y compris de la part de la police, à l'exploitation, à la toxicomanie, aux maladies sexuellement transmissibles, au VIH/sida et à la malnutrition; la délinquance et les infractions commises par des enfants sont en augmentation; certaines personnes qui travaillent avec et pour les enfants - enseignants et médecins notamment - adoptent des comportements discriminatoires. Le Comité recommande au Gouvernement, entre autres :
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